Marion Sagon explores notions such as landscape, ecofeminism and the Anthropocene. Beyond its ecological scope and in a world where the boundaries between the virtual and the real are blurring, her work also raises questions about our relationship to reality in the age of the internet and artificial intelligence. Sagon's creative process begins with the collection of photographs of existing architecture or urban elements from her surroundings as well as overly retouched images of landscapes retrieved from the Internet. These images undergo a slow transition to the virtual realm as she transforms them into simplified, digitised drawings.
Her work seeks to emulate machine-made productions, blurring the line between handmade and digital art. Somewhere between utopia and dystopia, her work offers a visual and conceptual experience imbued with duality; billboards with contradictory messages, impenetrable architectures, sublimated factories, aestheticized urban fragments; and confront us with the sometimes absurd but equally aesthetic and poetic part of our modern world.
Sagon’s compositions, idealised interpretations of our contemporary landscapes, act as sublimated reflections of our reality. Installed in gallery spaces, they open windows onto artificial environments where nature and human constructions merge in perfect balance. Some works showcase ‘unfinished’ drawings, depicting landscapes still under construction or being overtaken by digitalisation, revealing a part of her creative process. Her sculptures, exact copies of 3D models of simplified natural elements, seem to emerge from virtual worlds too. These works evoke generic memories or digital artifacts, creating a sort of archive or archaeology of the future.
Graduated with an MA from the Fine Arts school of Montpellier, France since 2011 Marion Sagon is exhibiting and collaborating throughout Europe. After spending 5 years in London exhibiting and volunteering for galleries, she has permanently established herself in Amsterdam, The Netherlands in 2016
Marion Sagon, née à Nîmes en 1983, a suivi un cursus de master à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (MO.CO. | ESBA). Elle est titulaire d’un DNAP (2009) et d’un DNSAP (2011). Après cinq années passées à Londres, elle s’est installée à Amsterdam, aux Pays-Bas, en 2016. Elle expose régulièrement son travail et participe à de nombreux projets artistiques à travers l’Europe.
Les œuvres de Marion Sagon, interprétations idéalisées de nos paysages contemporains, agissent comme des reflets sublimés de notre propre réalité. Son processus créatif débute par une transition minutieuse de ses sources – images collectées ou photographies – vers la dimension virtuelle. Le résultat de ses recherches est ensuite retranscrit picturalement, dans une tentative d’imiter l’acte de la machine. Une fois placées dans l’espace de la galerie, ses créations deviennent des fenêtres ouvertes sur des environnements artificiels où nature et constructions humaines s’entrelacent en un équilibre parfait, oscillant entre réel et imaginaire.
Quelque part entre utopie et dystopie, ses œuvres offrent une expérience visuelle et conceptuelle empreinte de dualité : panneaux publicitaires aux messages contradictoires, architectures impénétrables, usines sublimées. Elles nous confrontent à la part parfois absurde, mais tout aussi esthétique et poétique, de notre monde moderne.
L’artiste explore des notions telles que le paysage, l’écoféminisme ou encore l’Anthropocène – ère géologique où les activités humaines redéfinissent les équilibres naturels depuis la révolution industrielle. Au-delà de sa portée écologique, et dans un monde où les frontières entre virtuel et réel s’estompent, son travail soulève également des questionnements sur notre rapport à la réalité à l’ère d’Internet et de l’intelligence artificielle.